
Réflexion
L’organisme, Chemin de l’être, reconnait qu’il y a une richesse inouïe en chaque personne humaine qui mérite d’être mise en valeur de façon à en enrichir notre monde. Souvent, ce qui fait obstacle au déploiement de cette richesse, de l’être par conséquent, ce sont les sollicitations de toutes sortes s’imposant à la personne de l’extérieur et qui exercent une pression considérable pour la tenir à la périphérie de ce qu’elle est vraiment.
À ce sujet, une vieille légende hindoue évoque le temps où tous les hommes étaient des dieux. « Hélas, en ce temps-là, ils abusèrent tellement de leur divinité que Brahmâ, le maître des dieux, décida de leur ôter le pouvoir divin et de le cacher en un endroit où il leur serait impossible de le retrouver. Le grand problème fut donc de lui imaginer une cachette. Lorsque les dieux mineurs furent convoqués au Conseil pour résoudre la question, ils lui proposèrent ceci : « Enterrons la divinité de l’homme dans la terre! » Mais Brahmâ répondit : « Non, cela ne suffira pas, car l’homme la creusera et la trouvera... »
« Alors les dieux répliquèrent : « Dans ce cas, jetons la divinité dans le plus profond des océans! » Mais Brahmâ répondit à nouveau : « Non! Car tôt ou tard l’homme explorera les profondeurs de tous les océans, et il est certain qu’un jour il la trouvera et la remontera à la surface... » Découragés et à bout d’imagination, les dieux mineurs abandonnèrent: « Vraiment, nous ne savons pas où la cacher, la divinité, car il ne semble pas exister sur terre ou dans la mer d’endroit que l’homme ne puisse atteindre un jour... »
« Alors Brahmâ dit: « Voici ce que nous allons faire de la divinité de l’homme : nous la cacherons au plus profond de lui-même, car c’est le seul endroit où il ne pensera jamais à chercher... »
« Et depuis ce temps-là », conclut la légende, « l’homme a fait le tour de la terre, il a exploré, escaladé, plongé, creusé... à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui. »
Gabriel Ringlet, auteur belge, commenta cette légende en ajoutant : « Pour arriver jusqu’à soi, jusqu’à la divinité en soi, il y aura toujours un désert à traverser. » Le regard intérieur par l’analyse du vécu telle que présentée plus haut « ce n’est pas déserter la vie, mais d’accueillir le désert dans sa vie. »